Un peu de rose, un peu de vent, un peu de rêves, un peu d'absence, un peu de vous...un peu de moi.

samedi 11 juillet 2009

*-- kunou --*


Le verre est tombé au sol, il s’est brisé. Le vin par terre, s’est répandu.
Sans un geste il lui arrache le cœur les yeux plantés dans les siens.

Elle perd la tête, sourie, conjure, expie…. Comment, pourquoi? …
Parce que le jeu est fini.


Mordre sa langue, le goût ferreux tiède qui s’impatiente dans la bouche.
Le poison court plus vite dans les veines d’un corps triste.
Un vent sec, acide lui brûle la peau, ses ongles se cassent inexorablement sur cette terre aride où il l’a laissé choir.


Attendre que demain arrive et emporte tout.

N’avoir qu’un grand cri d’agonie comme berceuse le matin et surtout le soir.

Le voir lui, avec d’autre bras que les siens…
Lui, entourant une nouvelle, une autre….
Le perdre et avec lui s’oublier aussi.

Elle crie sans son, elle pleure sans larmes, déjà il est loin, déjà il se détourne d’elle ne lui laissant plus que la vision de son large dos…

Elle se lève dans un ultime effort, court, tombe, se rue vers lui jusqu’à pouvoir à nouveau le toucher.

Elle l’enlace, il ne s’est toujours pas retourné, il la laisse faire comme une excuse à sa peine.

« Gorges toi de moi les aiguilles de l’horloge ne se s’arrêteront pas, ma fuite de toi non plus »


La négation l’embrase, l’eau salé jailli enfin de ses yeux secs, ses cris stridents viennent troubler se lourd silence.
Elle plante ses ongles dans sa peau, dans ses os.

Elle déchire, lacère, disloque, arrache lambeaux de peaux, amas de chair.
Elle creuse jusqu’au cœur.

Elle y est, il est là…
Bien à l’abris des regards, lové tel un oisillon dans nid, vulnérable, à vif.
Elle se reprend un peu, comprend comment la fin de l’histoire est en train de se dessiner.


La folie doucereuse d’une enfant trop peureuse… Et après?


Ses lèvres sur les siennes, ses yeux plantés dans les siens…
Sa main va chercher se dernier petit bout de lui. Il bat fort dans le creux de sa main, il est même plus lourd que ce qu’elle n’avait imaginé.

Elle se relève, serre fort son cœur à lui contre son corps à elle.

Elle se détourne de lui , son trésor … Mi amor…



« Voilà, maintenant tu peux partir »