Un peu de rose, un peu de vent, un peu de rêves, un peu d'absence, un peu de vous...un peu de moi.

mardi 27 novembre 2007

Stay Golden




Il existe un monde où les gens ne se parlent pas, où les voix ne résonnent pas sur les murs calcinés.

Un monde où les regards sont absents, où les paupières restent définitivement closes.

Un monde où rien ne brille, où toutes les choses sont vides, sans âme, un monde où tout est insipide.

Ce monde là, tout un chacun l’a déjà entre aperçu, a déjà eu son goût rempli d’amertume dans le fond de la gorge, comme une gorgée de sang, l’âpreté du fer rouillé sur une langue étonnée.


Les têtes se baissent, les corps ploient sous la douleur des lanières qui déchirent les chairs des épaules.

Tout est tellement plus lourd dans ce monde là, la peine n’y fait pas exception.

Le sol est aride, les arbres sans feuilles consumés sont prêts à s’abattre à chaque instant.

Tout s’effrite, rien ne dure.

Tout sauf cette mortification des lieux qui s’étend à perte de vue.

Même la pluie est acide. L’eau ne désaltère plus, la nourriture ne contente plus cette faim qui ronge et qui implore un peu plus chaque jour d’être assouvie.

Il n’y a pas de porte de sortie, pas de cerbères à duper pour acquérir son billet de retour.

Et ces chaînes qui s’alourdissent, clouant les chevilles au sol.

Et cette peau écartelée qui rappelle combien les heures qui défilent sont précieuses.


Dans peu de temps, il n’y aura plus qu’un champ de cadavres.

Bientôt une atmosphère putride, une bourrasque, peut être, pour danser dans les cheveux des morts, un dernier cliquetis de chaînes…Puis plus rien.

Le néant à perte de vue, et pour les quelques survivants, une éternité à errer.


Du sable brûlant les pieds, un faux soleil rougeâtre rongeant la peau que les lambeaux de tissus ne peuvent plus draper.

Des pas lents, indécis sans direction.

Des bouches sèchent, des lèvres craquelées.

Des bras ballants, des poings fermés.

Plus de temporalité, plus de sensations douceâtres d’une nuit qui se lève, d’une brise qui fait frissonner l’épiderme.

Juste un noir profond dans une chaleur suffocante.


Mais toujours cette volonté d’avancer…Un pas, puis un autre, même si les chevilles saignent, même si les pieds ne sont plus que brasier.

Avancer quoi qu’il puisse en coûter. Y croire malgré tout.

Petit à petit, relever la tête et faire face. Desserrer les poings, caresser ce sable hostile.

Tenter le tout pour le tout. Vivre ou mourir là, qu’importe du moment que les sens sont à leur paroxysme.


Qu’importe tant que les paupières ne sont plus closes.

Qu’importe du moment que les yeux sont ouverts à nouveau.


Tout prend alors un autre sens :


« Ce n'est pas la lumière qui manque à notre regard, c'est notre regard qui manque de lumière. »

(Gustave Thibon)


Ne plus fermer les yeux.

TGS




Yosh!! *____*


Premier salon du jeux vidéo, manga et culture asiatique sur Toulouse, le TGS...J'y étais! Merci mon ptit M, je te promet pour ton anniversaire je te trouverai une Lara Croft :-)

Conclusion, au moins 15 coups de foudres à la minute, beaucoup de gens (et même pas peur de la foule d'abord!), du cosplay, des geeks, bref sympa comme petite sortie.

Et puis le fameux Sasuke (aie aie aie)...Là j'avoue je m'incline.

Juste trop Kawaii ^_^ (la photo parle d'elle même)

Tout ça pour dire, "à l'année prochaine"!

jeudi 22 novembre 2007

Du baroque ou rien...



Elle a garé sa voiture dans le parking sous terrain, ils ont choisi d’y diffuser de la musique classique. Prémices d’une soirée de même ordre.

Elle reste un moment la tête levée vers la baffle, un courant d’air chaud sur la nuque.

Un coup d’œil rapide à sa montre…Il est temps.

Elle entreprend alors de le rejoindre, leur point de rendez vous n’est pas vraiment fixé, qu’importe elle finira bien par le trouver.

Rares sont les fois où elle marche seule dans les rues grouillantes du centre ville. Elle essaye de passer inaperçue, surtout ne pas se faire remarquer, marcher en regardant ses chaussures, avoir un point de repère pour ne pas que la tête lui tourne.

Un « Bonjour mademoiselle » lui fait lever le regard un court instant, elle ne répond pas et presse un peu plus le pas.

Une insulte fuse…Elle ne relèvera pas les yeux cette fois.


Elle est maintenant devant les Beaux Arts, un monument qu’elle connaît bien et pourtant si peu. Devant elle, des étudiants sont en train de faire des photos d’un monticule de cageots sur un vélo. Il n’y a pas de quoi s’interroger, c’est de l’Art…Enfin il parait !

Un coup de fil rapide pour l’informer qu’elle est arrivée. Il lui dit qu’il arrive d’ici 10 minutes. Maintenant il faut qu’elle l’attende.

Les gens passent, ils ont tous quelque chose à faire ou à défaire. Elle ne les regarde pas, elle distingue uniquement leur forme, leur nombre, leur parfum. Elle ne veut rien savoir d’eux ils sont bien trop nombreux.

Au loin, elle l’aperçoit, il lui sourit, elle aussi. Une boule vient de se dissiper dans sa gorge nouée, maintenant, dans ce flot incessant de passants, elle n’est plus seule.

Il lui parle alors de sa journée, de son travail qu’il vient de quitter, elle l’écoute, elle aime l’entendre parler. Ils se sont assis à la terrasse d’un café, commencent à discuter du programme du concert, ce soir ce sera Baroque, cordes et clavecin.

Elle est comme une enfant à qui l’ont récite la liste de cadeaux choisis pour Noël.

Il va passer leur commande, pour elle se sera un diabolo grenadine !

Une cigarette, puis deux…la dernière gorgée, le temps a filé, le concert va commencer.


Ils pénètrent dans le monument, les plafonds sont hauts, les gens disciplinés et les dernières répétitions achevées.

Il tend les places à l’hôtesse, elle est frappée par la fragilité de ses mains. Elles sont pâles, les doigts sont élégamment fins, les ongles naturellement vernis. Elle ne se souviendra pas du visage de cette jeune femme, juste de cette partie là.

Ils montent les gradins et trouvent rapidement leurs places, elle a une vue parfaite de la scène. En face d’elle, un père a emmené son jeune fils. Elle sourit, elle aurait aimé connaître ça étant plus jeune.

Ils n’ont pas longtemps à attendre, les musiciens s’installent, les lumières s’apaisent.


Première note, premier frisson, premier sourire.

Ce qui suit ne se raconte pas mais se ressent au plus profond de soi.

Le temps est suspendu, il glisse sur les cordes des violons, s’accroche sur la contrebasse, rebondi sur les violoncelles et s’échoue sur le clavecin.

Elle prend tout ce qu’il lui est possible de prendre. Chaque seconde se transforme en cadeau des Dieux. Elle sent ses larmes monter, les yeux brûlent, les poils s’hérissent, la musique s’infiltre dans le creux de ses mains pour remonter jusqu’au point originel.

Les spots reflètent sur le bois glacé des instruments. Les violons dansent, les archets les embrasent. La vie s'écoule, ce n'est pas du son mais du sang qui jailli de leurs cordes. L'explosion est immédiate, elle absorbe le final, dévore le "Bis" et la larme roule sur sa joue rebondie.


C'est déjà fini.


Les heures, elles, ont déferlées impartiales.

Les lumières se rallument sous un vrombissement d’applaudissements, le jeune garçon devant elle peine à se réveiller son père le secoue, juste un peu.

Il lui demande si elle a aimé, elle lui sourit.

Les gens se lèvent, il est temps de partir. Il lui propose d'aller manger une crêpe, absente elle hoche la tête, elle n'est pas encore vraiment là. Il lui faudra du temps avant d'être pleinement présente à nouveau. En attendant elle jette, en partant un dernier regard vers la scène où il ne reste plus que le clavecin. Elle à une pensée pour lui, il aurait aimé être là, entendre ça.


Ce moment elle ne l’a pas rêvé, ce moment elle ne l’a pas volé !

mercredi 21 novembre 2007

lundi 19 novembre 2007

The coup de coeur!!

"En 2142, la civilisation a été détruite par la guerre et la pollution mais les survivants qui maîtrisaient la technologie ont construit une ville où la nature est restituée : Ecoban. La seule énergie d'Ecoban provient de la pollution. Les habitants d'Ecoban envisagent de détruire ceux de Marr pour emmagasiner encore plus de produits polluants. Un seul homme se dresse contre Ecoban : il veut juste retrouver le bleu du ciel !"



dimanche 4 novembre 2007

Automne spirit



Allongé sur son canapé en cuir noir, la tête posée sur l’accoudoir, il pense… Doucement, sans s’en apercevoir vraiment il tombe dans la douceur confortable du sommeil.

Il la retrouve, comme toujours, elle est là, elle l’attend.

Elle est accroupie et fait glisser des longs doigts dans l’herbe humide, l’air absent. Elle relève les yeux et lui sourie.


Il s’assoit et la regarde se relever avec grâce. Elle sait déjà qu’il ne bougera plus, il restera assis là, à la contempler. Ils ne chercheront pas non plus à se parler, les mots n’ont pas lieu d’être dans cet échange entendu.


Entièrement nue, ses longs cheveux ondulés retombent parfaitement sur sa poitrine, formant un rideau protecteur sur ses tétons courroucés par la morsure du froid.

Elle avance doucement vers le sous bois. Ses pieds caressent le tapis doré de feuilles mortes, elle lui semble si légère, aussi légère qu’une illusion.


Le silence est total.
Il la suit du regard lorsqu’elle s’enfonce dans la pénombre. Sa peau claire contraste avec l’écorce des arbres alentour.


Elle marche sereine, les bras ouverts laissant ses mains jouer avec les buissons.

Elle sait qu’il la regarde attentivement, ses lèvres esquissent un sourire.


Elle s’arrête devant « L’ancêtre ». C’est l’arbre le plus vieux, le plus majestueux. Imposant, on ne peut distinguer sa cime.


C’est ce rendez vous qu’elle aime lui offrir, elle sait qu’il ne veut pas en perdre une miette. Il s’en délecte avidement. Elle n’a pas besoin de se retourner vers lui pour savoir que ses yeux sont en train de la dévorer.


Elle fait le tour du tronc, laissant ses mains apprivoiser son écorce.

Il lui semble qu’elle murmure quelque chose, il plisse les paupières pour ne rien manquer de la scène. Il ne peut détourner son regard du ballet de cette jeune femme étrange, lévitant autour de cet arbre géant.


Son corps nu se colle contre le bois, elle ferme ses yeux et s’abandonne dans cet échange de peau.



« Une goutte de mon sang… »

Le chant lointain d’un oiseau.

« Un litre de ma sève… »



Elle relève la tête, grimper c’est le but qu’elle c’est fixé.

Elle commence alors son ascension.


Au loin, toujours assis, il a l’impression, comme à chaque fois, que l’arbre s’abaisse, se courbe, se tord, fais le dos rond pour lui éviter de tomber.


Elle grimpe, avec agilité et assurance.

Elle va dans un monde qui ne lui ai pas hostile, parce que c’est Elle.


Les oiseaux dans leurs nids ne s’effraient pas de voir se poser un pied sur leur branche. Pas de cris, pas de vent, juste un petit grincement parfois.

Elle arrive au sommet, le léger balancement de la cime la berce.

Il la regarde avec envie. Il aimerait être à sa place…mais il ne bouge pas, il sait qu’il n’en à plus pour longtemps.


Il l’aperçoit déjà se mettre sur la pointe des pieds, elle se redresse, ses mains lâchent la dernière branche qui la retenait.


Doucement, elle écarte les bras, lève la tête vers le ciel, ses paupières se referment.

Il retient son souffle, elle se laisse aller à la renverse confiante, vers une chute inévitable.

Un clignement de cils, elle a disparue.

Un battement d’ailes de papillon…

Il la retrouvera bientôt, il l’espère.


Puis le froid saisissant, la gorge sèche il se relève.

Le cuir du canapé grince sous son corps engourdit.

Un courant d’air à ouvert la fenêtre…Le vent joue dans le voilage.
Il s’avance, tend la main au dehors…


Il neige et ça, ce n'est pas une illusion.