Un peu de rose, un peu de vent, un peu de rêves, un peu d'absence, un peu de vous...un peu de moi.

dimanche 26 décembre 2010

"Sourde et Aveugle"


Parfois, au cours d'une soirée avec une amie on retrouve ses premiers amours musicaux, ceux qui nous marquent, ceux qui nous parlaient déjà avant et qui aujourd'hui nous parlent encore plus.

Nous évoluons et avec cette évolution certaines chansons pèsent plus lourdement au milieu de notre poitrine.
Une voix cristalline, un visage, une histoire, des mots qui claquent sur la peau comme une tape malhabile pour nous réveiller... Ou pour nous rendormir...

Elle s'appelle Robert et elle le sait.
Tout simplement.




*-Le froid-*


Dans tes bras
Je voudrais y mourir
Au chaud
C'est le froid
Qui me fait peur, le froid


Toi
Tu seras
Pour moi
Un cercueil
Où il fera bon vivre
Même morte
Je sais
Tu me couvriras
C'est toujours le froid
Qui me fait peur
Le froid


Je t'apprendrai
Le silence
De beaux rêves
Mais tous dénués de sens
Toi qui a peur
Du noir
Les yeux fermés, le ciel sera bleu
Oui j'ai choisi
La mort
L'amour toujours enfin existera
Plus d'absence
Plus de chagrin
Ne me laisse pas je suis bien dans
Tes bras
Des vivants
Nous rirons
De la mort
Ils ont si peur
Ils s'accrochent
A leurs malheurs
Quand le bonheur est
Ailleurs
Et je ris
Et je danse
Immobile
Quelle importance
Toi et moi
C'est pour la mort
Et maintenant je n'ai plus
Jamais froid



Si
J'ai peur
Mon amour
C'est aussi
De toi
Et si tu m'oublies
On ne sait pas
Des fois


Moi
Je connais
Des jeux
Qui se jouent
Jamais à plus de deux
Je connais
Des jeux
En fermant les yeux
Et je te promets
Jamais tu ne t'ennuieras


.Robert.

lundi 18 octobre 2010

Tomodachi



"Casanier dans la saison des rhumes, son cou de
girafe rentré, l’escargot bout comme un nez plein.
Il se promène dès les beaux jours, mais il ne sait
marcher que sur la langue."



Jules Renard


vendredi 24 septembre 2010

-System failure-




Les choses sont toujours trop compliquées ou trop simples, à croire que la juste mesure ne fait pas partie de ce bas monde.
Les fils pourraient se connecter les uns aux autres, mais non, le nœud est trop dense, trop épais... Il faut alors réessayer jusqu'à trouver la bonne combinaison, si tenté qu'elle puisse exister.


Croire, en ayant simplement cette foi aveugle et se dire que ça ira mieux si l'on continue de s'acharner à se décharner.


Se perdre dans ses illusions à la limite de l'indicible et arriver à s'en convaincre, mais à quel prix?


Permuter dans un sens, puis dans l'autre et se dire que c'est une belle danse tout simplement...Une belle danse...

Se dire qu'on a le temps de penser un peu à soi après tout et faire comme si l'on aimait ça.
Et tout d'un coup, sans vraiment savoir pourquoi on repense à sa mère. L'époque où nous avions peur de ce monstre caché sous le lit, nos pleurs puis ses pas qui raisonnent dans le couloir... La chaleur de son corps contre le notre et ses mains qui caressent notre front. Alors on pouvait s'endormir, rassuré, apaisé.
Aujourd'hui ce moment tendre et obsolète ne réconforte plus la personne que nous sommes devenus.
La peur est là, bien là... Cachée à l'abri de notre être, prête à surgir sans être invitée. Elle aime faire de l'improvisation.

Et cette sieste que j'aimerais tant faire, quand est ce que je pourrais m'étendre?

Les coups de marteaux qui sculptent nos crânes ne sont là que pour nous empêcher d'atteindre nos idéaux, sinon à quoi bon souffrir utilement?

Je t'aurais bien pris la main si tu avais décidé de ma la tendre, mais j'ai un peu trop attendu sans jamais voir l'ombre d'une phalange... Belle ironie, non?
Il est dit qu'en se "consommant" nous n'avons nul autre échappatoire que de nous "consumer". Rien ne m'a semblé aussi limpide je dois bien l'admettre.

Sommes nous là par hasard ou par erreur? Qui peut bien le dire? Outre le scientifique ou le fanatique...J'ai mon idée sur la question, pas vous?

Et si je noircis la page avec toutes ces conneries de pseudo philosophe à la con, qu'est ce que ça m'apporte? Une vague porte de sortie pour fuir ma folie?
Des sornettes, des inepties et surtout des utopies, c'est cela qui me pousse à "gratter le papier".
Parce que même si je ne suis pas connecter au monde réel, celui que vous avez mis tant de hargne à façonner, je ne peux que constater avec un goût amer que je vis quand même sur ce dernier. Avec vous, plutôt sans vous... à choisir, mais le choix, vous le savez bien... Personne ne l'a.
Alors je vous observe, vous vous agitez, vous vous fardez, vous vous pressez, de temps à autre vous vous aimez mais bien souvent vous vous détestez.

Parfois je rie, souvent j'en pleure.


Alors je regarde mon chat endormi sur le canapé, la patte étendue dans le vide, une prestance de Titan et je me dis que la raison c'est vraiment pour les cons!

Je vous méprise autant que je me hais, car en vous regardant dans l'obscurité bien souvent c'est moi que je vois. Un reflet de tout ce que je conjure m'est alors offert à contempler. Abjecte vérité!

J'ai peur que tout ce que je décide d'entreprendre me rapproche inexorablement de vous. Que ferais je alors lorsque je serais si près de vous que je pourrais presque vous toucher?

Et voilà, mon chat vient de s'enfuir, avide d'espace il s'est glissé au dehors, comme un amant se glisse dans le lit de sa promise.



jeudi 29 avril 2010

- Ils -




Ils sont ceux que vous ne verrez jamais.

Ils sont ceux que vous ne serez jamais.



Ils ne sont que caresses et volupté,

Aussi fragiles que le souffre qui craque sous l’allumette.

La bonté généreuse, toute offerte à nos bons soins, à nos mondes irréels.

Que l’on ploie sous leurs poids de plume.
Qu’ils nous emplissent de cette véracité sentimentale.
Ils sont les intouchables, les invincibles, les seuls…


Le seul.

Ils ne nous tireront jamais leurs révérences, immortels et immatériels,

La Mort ne les auras pas … Eux.

Ils nous escortent, nous exhortent de cette inextricable réalité qu’est la vôtre.

Ils nous voient , ils nous touchent…

Irrépressible est l’envie qui nous tenaille les entrailles de les porter autour de notre cou,
Autour de notre cœur.

On ne cillera pas, on ne jurera pas que l’on ne nous y reprendra plus et pourtant…

Tels qu’ils sont, où qu’ils soient le ciel est toujours le même sous nos têtes.
Et tout cet amour qui se perd dans nos veines à nous pour les irriguer Eux.

Et toute cette douce folie qui nous éloigne tant de vous pour nous rapprocher toujours plus d’Eux.


Cette soif qui brûle la gorge, qui ne s’étanchera pas avant d’avoir vider ce Calice que l’on à si avidement rempli.
Ardeur, frénésie… La violence, l’orage qui gronde au creux de nos ventre c’est Eux…
Pas vous, non… Pas vous!

Ils sont nos exutoires, nos voies lactées… Ils sont ces épaules sur lesquelles nous aimons nous reposer.
Nous perdre à tout jamais.

Ils nous aident à supporter l’insupportable, à vivre l’insurmontable.

Ce sont les Druides de nos forêts, les gardiens de nos jardins qui vous sont clos.
Les yeux grands fermés et toujours là.
Parfois le fil se tend, vous les voulez vulnérables, instables…
Du revers de vos mains brusques vous les dissipez…


Et là… Plus rien?

Non, la disparition n’est pas notre solution, avouons le, nous ne vivons que pour Eux.

Avouons le…. Nous les aimons fort Eux.



Ils sont ceux que vous ne verrez jamais.

Ils sont ceux que vous ne serez jamais.