Un peu de rose, un peu de vent, un peu de rêves, un peu d'absence, un peu de vous...un peu de moi.

jeudi 2 octobre 2008

A l'ombre du néant, à l'orée de la réalité.



Vous êtes tous en colère, c’est de ma faute.

Je suis sur des échasses, je vous domine, insaisissable je tourne autour de chacun d’entre vous, un sourire insolent au coin des lèvres, vous fulminez…je désespère.

Il est là, enraciné au milieu de vos cris, il me scrute. Quelques mètres nous séparent l’un de l’autre. Entre nous…Il y a vous.

Transformés en ombres furtives j’entends vos appels mais je n’y prête déjà plus attention.

Je peux sentir sa tristesse me mordre violemment la poitrine et pourtant je suis encore loin de lui.

Vous continuez à glisser tels des fantômes de mauvais goûts entre nous, une danse fluide qui ne m’impressionne pas.

Vos visages ont tous disparus, il ne vous reste qu’un trou béant, anciennement désigner « bouche » pour psalmodier vos réprimandes que je n’entends déjà plus.


Je descends de mes échasses, elles retombent bruyamment au sol mais le claquement sourd du bois contre le sol ne résonne pas. L’air est copieusement lourd.

Debout maintenant, j’entreprends de me rapprocher de lui, je commence à marcher dans sa direction.


Je vous ignore complètement vous n’êtes plus que des miasmes insignifiants et vos mains qui m’agrippent retombent sans force le long de vos corps décharnés.

Mes pas sont naturels, je m’étonne de l’assurance avec laquelle je marche pour le rejoindre. Je vois ses larmes qui s’accrochent désespérément à sa mâchoire pour finalement s’écraser sur son cou.

A cet instant précis, je ne me moque plus de qui que ce soit j’ai même de la compassion pour vous, finalement je regretterai presque de vous avoir fait mal pour ne plus avoir mal.

Il me parait si grand, si imposant tandis que son regard humide n’est autre que celui d’un enfant apeuré.

Nous sommes face à face maintenant, ses yeux sont plongés dans les miens, je suis toute petite…petite…Il me domine en tout point.

C’est trop dur, je n’y tiens plus. Doucement mes bras m’échappent et comme attirés irrémédiablement vers lui, je l’enlace. Sans pudeur ni frayeur, je le serre de toutes mes forces, qu’il cesse de pleurer.


Son corps est froid, dur, presque aride. Je sens bien qu’il ne comprend pas mon geste, mais après l’étonnement s’en suis ses bras qui à leurs tours m’entourent.

Je m’abandonne complètement, mon visage lové contre sa nuque, une main caressant son dos musclé, l’autre ses longs cheveux soyeux…Il est si doux.

Il peut fondre entre mes bras si je me plaît à trop l’aimer, il me faut faire attention.

Il n’a pas cessé de pleurer mais il n’est plus seul et je pleure avec lui.


C’est une espèce de fusion, un échange pathétique de blessures et douleurs malignes.

Nous sommes consentants.


Plus tard je me réveille dans une pièce assombrie par des volets mi clos, je me frotte doucement les yeux, je le vois, assis sur le lit et dans ses bras un bébé. Le notre apparemment. Un beau bébé qui lui ressemble beaucoup. C’est alors que je comprends tout, ça me brûle à l’intérieur mais qu’a cela ne tienne, si j’en crois l’instant présent j’ai une famille, ses larmes ont disparues pour laisser place à un large sourire si il est heureux alors tant mieux, je jouerai le jeu jusqu'à ce que le nuage se dissipe.


Il y a cette maison aussi, dans laquelle nous nous installons pour fuir le reste du monde. Perchée au milieu de nulle part à quelques mètres de là, une mer calme et limpide draper par un sable blanc d’une finesse inégalable.

Ça sent bon la coco et les fruits exotique, main dans la main on marche le long de la plage. Image glamour de brochure de magasine… Je n’ai plus beaucoup de temps alors je le serre fort contre moi, je m’approche de son oreille et lui murmure que tout ceci n’est qu’un rêve, qu’il ne devrait pas y être et moi non plus d’ailleurs. Je lui dis que j’ai aimé ça malgré tout, que j’aurai pu tomber amoureuse de lui dans d’autres conditions. Je lui dis aussi que la vie peut changer, j’espère qu’il m’aura entendu de là ou il se trouve. Je termine en lui disant que si je le croise un jour quelque part, j’irai le voir…Où pas…



Je lui souhaite bonne chance et l’embrasse une dernière fois. Le vent iodé c’est déposé sur ses lèvres, c’est agréable.



Je me retourne, les pieds emmêlés dans la couette, les coussins éparpillés de ci de là, j’ouvre mes yeux, il fait gris dehors. Je ne peux m’empêcher d’avoir ce petit vide à l’intérieur de moi. Je pense à lui, normal…Je me pose beaucoup de question le concernant, comment va-t-il ? Aux dernières nouvelles, il ne pouvait pas aller plus mal… Putain de vie.



Assise sur le lit, le regard perdu vers un ciel bas sans couleur je pousse un soupir…

C’était bien de rêver de lui comme ça, j’aurai pu vraiment tomber amoureuse de lui…

mercredi 9 juillet 2008

* Itsumademo *




Je suis une obsessionnelle c’est vrai.

Je me laisse dévorer complètement dès lors que j’ouvre un peu trop mes bras, le ventre noué, à la limite de la folie parfois même. Ce gouffre que je me plais souvent à contempler d’un peu trop près.

Je n’arrive pas à me défaire de cette enclume qui martèle mon corps tout entier. La douleur n’est pas que désagréable, on s’y habitue peut être un peu trop facilement lorsque le choix ne nous est pas donné.

Pourquoi je ne peux pas mettre certaines choses de côté, juste pour me reposer… un peu ?

L’idée de devoir laisser à mes pieds toutes ces choses me pétrifie.

Se lever en y pensant, regarder sa propre peau en voyant la sienne s’y refléter, caresser ses lèvres en pensant aux siennes, regarder le ciel, amusée, que se soit le même sous nos deux têtes.

Finalement, n’être plus qu’un « corps-sac »…porter quelqu’un d’autre à l’intérieur de soi même, être tellement petite pour lui laisser le plus de place possible. Qu’il m’emplisse, que je m’épuise. Pour le meilleur et surtout le pire.

Je grandis avec mes vieux rêves, je me traîne mon baluchon qui dégueule d’illusions, de désillusions. Et alors ?


Je suis une obsessionnelle, c’est vrai… J’ai ouvert une boîte que j’aurai dû laisser fermer.

Jouer c’est souvent perdre, le bout de mes doigts me brûle encore.

J’ai un peu trop vécue ma vie cette fois ci, à défaut de trop souvent la rêver, j’aurai mieux fait de ne pas me réveiller.

Ma main se tend, mais il n’y a que le vent pour la caresser. Il est le vent, insaisissable, présent et invisible à la fois.

Je ne t’attraperai pas je le sais bien, mais jusqu’à ce que je n’en puisse plus, ma main restera tendue.




vendredi 4 juillet 2008

雅 Miyavi à Paris!!





Ceux qui reconnaîtrons comprendrons... Miyavi c'est difficile à décrire.
Mieux vaut l'écouter où avoir la chance de le voir en concert.
Justement, en parlant de concert...Paris...l'Olympia... le 6 juillet...Miyavi....J'en suis ^^
Pour voir ce merveilleux virtuose nippon, je monte à la capitale (moi...comme quoi tout arrive!) et en train je vous prie! (Mon mp3 est à bloc!)


J'en entends déjà certain se dire "c'est quoi ça...une fille ou un garçon?", messieurs sachez que pour être beau il ne faut pas obligatoirement avoir du poil au menton et des bras bien costaud. Et oui, le look androgyne plaît aussi beaucoup. Je ne vous parle même pas du talent de ce gars là!!!

En tout cas, moi, Miyavi je dis OUI!!!


vendredi 9 mai 2008

La belle mascarade


L'amitié a ça de bon, elle apprend la rancune à ceux qui en sont dépourvu.
Celle là, je te la dédie!

Merci


mercredi 7 mai 2008

Yume



* Cliques là pour la ptite vidéo qui va bien *




J’ai les mains qui tremblent en ce moment, les jours sont terriblement trop courts. Les heures me semblent défiler si vite. Plus que quelques nuits encore et je vais réaliser un de mes rêves les plus fous. J’ai pensé bien des fois à vivre ce genre de fantasme sans bien sûr songer une seule seconde à le réaliser.

Comment aurais je pu ne serait ce que l’envisager ?

Bien trop « grand » pour moi. Je ne sais pas voir plus loin qu’aujourd’hui.

Un rêve ne doit pas être réalisable, un rêve ne doit pas être possible à vivre.

Il faut croire qu’il y a des exceptions.

Je vais partir à la découverte de deux pays dont jamais je n’aurai pu penser à un seul moment pouvoir fouler leurs sols.


Corée…Japon…


C’est si loin, bien trop loin pour que je puisse actuellement matérialiser cette vérité. Pourtant Dimanche je serai dans l’avion, 11h de vol, à des kilomètres en l’air. A des années lumières de moi-même. Complètement déconnectée de la réalité qui est la mienne.


Je perçois déjà l’euphorie, l’angoisse, la boule au ventre, la gorge sèche, les yeux qui piquent, les mots qui ne sortiront que difficilement…L’excitation sera d’une violence rare.

Peut être une place près du hublot, le ciel…les nuages…la Terre tout en bas. Si petite.

Je m’en veux d’être un peu effrayée.

Le conte à rebours est en marche, je ne me cacherai pas. Je me persuade d’avoir les épaules suffisamment larges pour vivre Le voyage de toute une vie.

Toucher, sentir, voir, écouter, goûter…Je vais vivre pleinement, je vais sortir de ma léthargie le temps d’un rêve long d’une 20° de jours.


En attendant, je vais fumer une cigarette sous un ciel sans lune…


Gambarimasu !!!



vendredi 28 mars 2008

"Shangri La"



J’ai contemplé bien des visages différents dans des endroits improbables.

J’ai cru longtemps les attraper dans ma main et les figer à jamais.

Les yeux ne sont cristallisés que lorsqu’ils sont en face de la mort elle-même.

Les lèvres craquelées lorsqu’elles n’ont plus de sang pour s'étancher.

J’aurai donné sûrement beaucoup afin d’y voir flou. M’aveugler de toutes ses choses qui blessent et rongent dans une irrévérence arrogante.


Je panse mes plaies et j’arme mon âme.

J’ai vu un bourgeon sous le gel qui croit encore qu’il verra le printemps.

J’ai senti la caresse tiède de ton souffle sur ma nuque offerte.

Cette main, toujours, enlace mon cœur de toute sa hargne mais je n’ai plus de haine.

J’ai laissé mon corps à mes pieds, je ne suis plus qu’une brume à peine perceptible.

J’attends patiemment le coup de vent qui me fera me répandre de ci de là.



Et je me dis tout bas que, salvatrice est l’innocence du miracle de la vie.

mercredi 12 mars 2008

Papillon de nuit



Il a délicatement posé le châle qu’elle avait laissé tomber à terre sur ses épaules et l’a pris par le poignet. Le contact de sa peau si fragile, presque translucide lui fit avoir un frisson. Elle obtempéra en lâchant un soupir.


Il la dirigea vers le fauteuil et la fit s’asseoir. Dans la cuisine, il fit chauffer de l’eau et mis le thé à infuser. Il resta un moment à regarder la décoction bouillir.


Dehors la pluie ne cessait de tomber, l’orage au loin éclairait de plus en plus les alentours et faisait trembler les fenêtres. Le temps était tout aussi déchaîné que lui l’était intérieurement.

Il revint à son chevet et déposa la tasse encore fumante sur la table basse.

Il s’assit en face d’elle et commença à détailler chaque trait de son visage poupin. Il le connaissait déjà par cœur pour l’avoir longuement contempler au par avant mais ce soir il y avait dans se dernier quelque chose de différent, quelque chose d’inquiétant.


Il connaissait chaque centimètre carré de sa peau, chaque petit grain de beauté. Son nez, un peu retroussé lui rappelait le goût acidulé de leur enfance. Sa bouche finement ourlée lui fit penser à des fruits mûrs. Il aurait aimé pouvoir en recueillir le goût sucré.


Assise dans ce fauteuil elle fixait inlassablement l’extérieur, comme si elle attendait quelque chose. Les vrombissements de l’orage se faisaient de plus en plus présent, et les éclairs illuminaient plus intensément la pièce.

Il aurait voulu la prendre dans ses bras, la secouer, lui supplier de sortir de se silence mais il savait déjà que cela n’eut servi à rien.


Ses cheveux encore mouillés se collaient par mèches sur son cou et ses joues. Il ne lui sembla pas qu’elle puisse avoir froid. Il lui pris doucement la main et prononça son prénom… Elle ne réagit pas. Il examina ses longs doigts fins, ses ongles légèrement vernis, sa peau était d’une douceur presque arrogante aux vues du commun des mortels.
Il savait dès lors que le temps lui était compté, elle avait déjà commencée à s’en aller. Il avait réfléchi à biens des moyens pour la faire rester au près de lui, mais n’en avait trouvé aucun. Malgré le fait qu’il refusa la situation, elle ne pouvait malheureusement que s’imposer à lui, sans qu’il puisse y faire quoique ce soit. Il s’en voulu de ne pas l’avoir prise au sérieux. Mais comment aurait il pu accepter l’inacceptable ?


Il se remémora alors les mots qu’elle avait prononcée en s’appliquant, l’intonation qu’elle avait prise et les sourires qu’elle avait esquissée lorsqu’il hochait la tête.


-« Tu ne me crois pas c’est bien cela ? » lui avait elle dit.


-« Non je ne te crois pas, c’est vrai » lui avait il répondu.


Elle continua de lui expliquer ce qui allait lui arriver et qu’il ne pourrait rien y faire si ce n’est rester au près d’elle jusqu’au dernier moment. Même lorsque elle lui racontait ce genre d’histoire funeste il ne pouvait nier qu’il aimait profondément le son de sa voix.


Maintenant, sa main dans la sienne il était confronté à ce qu’il avait jusqu’à lors, refusé de croire.


Cet après midi pourtant, quand ils étaient tous les deux sur la plage, il comprit que ça avait commencé. Il s’en rendit compte en l’observant furtivement, elle ne bougea plus pendant un long moment. Sa main lâcha, un à un, les coquillages qu’elle avait pris soin de ramasser. Déjà les prémices d’une absence inéluctable.


A ce moment là, il fit mine de ne s’apercevoir de rien.


Il se rapprocha pour écouter sa respiration, tellement faible qu’il dû s’approcher plus près encore, jusqu’à sentir la tiédeur de cette dernière sur sa joue. Sa bouche n’était qu’à quelques centimètres de lui. Sa poitrine lui infligeât de fortes douleurs. Il lâcha sa main, se releva et marcha un peu le long de la pièce afin de se ressaisir. Il avait un rôle à jouer dans cette histoire finalement, il était un acteur important, presque indissociable de l’héroïne puisqu’elle l’avait choisi pour l’accompagner jusqu’à la fin.


« Fin »…Ce mot résonna en lui en cognant violemment dans ses tempes. Il se rappela alors qu’elle lui avait dit que ce n’était pas vraiment une fin, qu’il n’y avait jamais de fins. Cela aurait dû le réconforter, cela aurait dû enlever un peu de cette amertume qu’il avait ressenti à ce moment là. Sans succès.


Il revint près d’elle, la tira du fauteuil et l’enlaça d’un geste brusque. En quelques secondes à peine il venait de franchir les barrières qu’il s’était imposé dès leur première rencontre. Le contact de son corps contre le sien le soulagea un peu. Elle sentait bon le sable chaud, et la framboise.

Il la serra fort lorsque ses larmes commencèrent à couler. Il colla sa bouche près de son oreille et lui murmura combien elle était importante pour lui, qu’il ne voulait pas la partager. Il lui avoua qu’il s’était mis à l’aimer dès le premier instant, il lui dit je t’aime plusieurs fois sans cesser de pleurer.

Son corps était lourd, il avait du mal à la faire se tenir debout contre lui. Il l’allongea, de côté, sur le tapis et se mit dans la même position en face d’elle. Il ne s’était pas aperçu qu’elle avait fermée les yeux. Ses cils lui parurent plus longs, plus soyeux encore. Les couleurs rosées de ses joues commençaient peu à peu à pâlir. Sa respiration ne cessait de s’amoindrir. Il caressa sa joue, remit ses cheveux en place, passa un doigt sur ses lèvres closes. Il aurait voulu rester ainsi pour toujours.

L’orage était maintenant au dessus d’eux. Le tonnerre était assourdissant…


-« Il vient te chercher » murmura t’il.


En effet, elle lui avait dit que ce jour là, que le temps changerait brusquement et qu’un orage violent éclaterait où qu’ils se trouvent. Qu’elle ne pourrait pas fuir.


« On ne peut pas fuir le ciel n’est ce pas ? » lui avait elle dit en souriant.


Il prit soin de remettre le châle sur son épaule, il aurait voulu que tout soit parfait, que rien ne cloche pour leur dernier soir ensemble. Dans quelques instants il allait définitivement la perdre sans rien pouvoir faire contre ça, au moins voulait il que tout se passe pour le mieux.


Elle lui avait dit comment ça allait se passer, elle l’avait rassurée en lui assurant qu’elle ne souffrirait pas, même si son corps lui laissait envisager le contraire.


« Ne t’inquiète de rien, je ne serai plus consciente, tu n’auras qu’à me tenir la main, et si tout ceci t’es trop insupportable, je te laisse le droit de quitter la pièce et de t’en aller » lui avait elle affirmé. En aucun cas il n’allait fuir, il le savait déjà, quand bien même il n’en pourrait plus, il resterait près d’elle jusqu’au bout.


Tout à réellement commencer quand un éclair violent c’est abattu sur le pin parasol près de la maison le bruit avait été tel un rugissement. Il avait alors senti le froid l’envelopper, il avait du mal à y voir clair, elle avait poussée un gémissement plaintif. « Ça commence ».

Son corps c’est d’abord arque bouter dans tous les sens, il n’arrivait pas à la maintenir et à éviter qu’elle ne se cogne au sol. Les gémissements s’étaient peu à peu changer en de longues plaintes roques et pleines d’agonie.


« Elle souffre »…Il ne pouvait s’empêcher d’y croire. Il entendit alors le bruit sourd de sa robe qui se déchira d’un coup sec. Il ne réalisait pas tout ce qui était en train de se passer sous ses yeux. Elle planta ses ongles dans la paume de sa main, il ne chercha pas à se défaire de son étreinte douloureuse. Il lui caressait le front pour l’apaiser, mais il avait bien compris que ce geste d’affection aussi sincère soit il, ne l’atteindrait pas, ne l’atteindrait plus jamais.


Le feu qui c’était propagé dans l’arbre, illuminait la pièce comme en plein jour, seules les tonalités étaient différentes.

Elle se tourna un peu plus vers lui, elle était presque sur le ventre lorsqu’il vue enfin ce qu’il c’était refusé de croire jusqu’à lors.

De toutes petites ailes encore repliées se trouvaient à l’emplacement même où le tissu avait été disloqué. Il n’en croyait pas ses yeux. Elle avait donc raison.

Elle arrêta alors de crier, elle retomba inerte, la main flasque et la nuque lâche. Dans une dernière inspiration elle ouvrit les yeux et le regarda fixement, sans détourner son regard du sien elle plia un peu les paupières et dans un éclat de lumière elle déplia complètement ses ailes qui firent virevolter le châle en soie, et tout ce qui se trouvait près d’elle.

Il ne pouvait plus bouger, elle se releva doucement en s’appuyant contre l’accoudoir du fauteuil. Elle le regarda un peu étonnée, ses yeux avaient changés de couleurs, sa peau paraissait encore plus lisse et fragile qu’avant.

Lorsqu’elle fut debout, il arriva enfin à reprendre possession de son corps et se leva à son tour. Face à face, ils ne cessèrent de se contempler.

Elle était là, debout, face à lui, sereine, plus belle que jamais, mais ce n’était plus celle qu’il connaissait, ce n’était même plus une humaine, le sang coulait il encore dans ses veines ? Son cœur battait il encore ?


L’envergure de ses ailes était impressionnante, il aurait voulu les toucher, elles lui semblaient être tellement soyeuse. Elle fit un pas vers lui, et le pris dans ses bras. Il crut entendre un « merci ».


L’arbre s’effondra sur le toit de la maison. Un trou béant et brûlant se tenait à la place de la cuisine.


Elle lâcha son étreinte et regarda en direction des flammes.

Elle s’y dirigea d’un pas lent. Il savait qu’elle s’en allait, il voulait dire quelque chose, un mot, un cri, mais sa gorge resta définitivement sèche. Aucun son n’en sorti.

Elle le regarda une dernière fois et lui sourit puis elle disparu dans un grand claquement d’ailes vers ce ciel qui la réclamait tant. Il resta un moment sans bouger, jusqu’à ce qu’il ne puisse plus la distinguer.


Il aurait voulu mourir là, à cet endroit même où elle venait de naître. Une vie pour une mort… Maintenant c’était un ange.


Elle c’était transformée sous ses yeux et elle voulait qu’il vive.
Une fois dehors, le toit s’effondra et la pluie cessa de tomber. Il descendit le petit chemin qui menait à la plage, s’assit sur le sable humide et contempla les nuages se dissiper pour laisser le soleil se lever.

Il ouvrit la main et dans son creux se trouvait une plume immaculée.

mercredi 27 février 2008

A celle qui ne vit pas la mer


Concentrée sur l’obscurité qui s’échappait d’elle, elle n’eut pas le temps de voir le vent tourner.
Doucement, elle s’accroupit, songea à ses années d’errance…Combien de kilomètres de chagrin avait elle parcourue ?
Le poids de sa culpabilité pesait encore légèrement sur ses épaules, se tenir la tête haute lui était encore interdit.
Et se vent qui souffle vers une nouvelle direction, les nuages dansent sous son corps apeuré.
Peu à peu les oiseaux s’amoncèlent près d’elle.
Ses cheveux glissent sur ses joues creuses, ses grands yeux sont ouverts face au néant qui l’entoure.
Elle ne veut pas se brusquer, pas s’alarmer, la douleur à ce côté qui parfois la rend acceptable, voir même délectable.
« J’entends la mer » se souffla t’elle.
Doucement, elle se releva d’une grâce à la limite du supportable pour celui qui l’eut observé à la dérobé.
Sa robe déchirée par endroit n’avait rien perdu de sa splendeur.
Il ne fallait pas avoir beaucoup d’imagination pour comprendre la beauté funeste de cette jeune fille, elle faisait penser à la rosée du matin qui ne veut pas laisser la chaleur l’évaporer…
Douce comme une brise sur une nuque libre. Forte de sa fragilité qui émanait d’elle, même abimée par les souffrances qu’elle venait de traverser, le doute n’était pas de mise quand à savoir que cette personne là n’était pas ordinaire.
Lorsqu’elle fut entièrement levée, le corps raide le visage tourné vers la mer qu’elle ne pouvait encore apercevoir, elle se mit à pleurer.
Finalement, son cœur n’était plus si lourd, finalement, son corps bien plus léger.
Dans un bruissement de tissu et de poussière elle commença lentement à marcher. Il lui fallait passer la dune afin de pouvoir librement contempler cette vaste étendue d’eau salée.

Chaque pas qu’elle accomplissait l’allégeait un peu plus, sans qu’elle ne s’en rende compte tout à fait, elle accéléra, le souffle court.
Ses jambes avaient encore suffisamment de force pour lui permettre de dépasser la dune elle en était convaincue.
Les mouvements devenaient de plus en plus difficiles, elle glissait sur ce sable chaud, il lui fallu s’aider des mains pour ne pas tomber, prendre appuis correctement pour que son corps meurtris souffre moins. Plus que quelques mètres et elle y serait bientôt.
Le vent faisait danser les grains de sable autours d’elle qui s’insinuaient vicieusement dans ses yeux et qui agissaient tel du papier de verre lorsque elle fermait les paupières. Elle avait du mal à respirer, tout son corps n’était plus que souffrance.
« Je veux voir la mer » pensa t’elle.

Plus tard, le jour commença à décliner, une lueur rougeâtre empli le ciel au dessus d’elle. Les oiseaux s’étaient approchés, leurs becs acérés claquaient à la vue du festin qui s’offrait à eux.
Son corps gisait là, inanimé, à quelque centimètre du haut de la dune, la main tendu vers cette mer que finalement elle n’aura pas eu le temps de contempler. Le visage enfoui dans le sable, ses cheveux entremêlés , ses jambes fines et blanches à peine recouvertes encore par la dentelle de sa robe en lambeaux.
Le vent faisait claquer doucement le tissu.

A quelque mètre d’elle, la mer …Pourtant.

mercredi 13 février 2008

Toki wo Kakeru Shoujo

-P'tit Clip-


Sugoi, sugoi, sugoiiiiiiiiii !!!

*_____*

vendredi 25 janvier 2008

@-Gaikai-@


Il y a très longtemps j’ai fermé mes propres portes, verrouillé toutes les serrures, vérifié que rien ne pourrait rentrer et sortir à sa guise, surtout pas moi.

Rester dans cet endroit clos (mon corps), n’aspirer à rien d’autre que cette oisiveté tiède et confortable (ma graisse).

Je me suis calfeutrée à l’intérieur de moi même afin de mieux me reposer, me protéger de vous, d’eux, de la vie.

Maintenant que j’étouffe je veux m’extraire, j’angoisse devant les cadenas rouillés par le temps et mes larmes.

Je ne veux pas fuir, juste m’épanouir.


Je gratte le bois de ces innombrables portes avec mes ongles, j’enrage de ne pouvoir les défaire. J’ai beau donné de grands coups de pieds, rien ne bouge.
Je sens bien que si je ne me déterre pas de moi bientôt je n’aurais plus la force d’essayer.

Je suis encore jeune mais déjà si lasse.

J’ai creusé mon trou depuis trop longtemps.


Les conséquences je les connaissais, mais peut être aie je été un peu trop fière pour les prendre en compte.
J’ai eu tort de croire que j’aurai encore le temps, finalement, je me suis faite piégé dans mon propre rêve. Une immersion complète dans une bulle d’eau, et me voilà grappillant pitoyablement les quelques dernières ressources d’air qu’il me reste.

La jauge se vide inexorablement.


Je suis pétrifiée devant ma lente agonie, j’ai creusé trop profond, j’ai cassé les poignets, fermé les volets.

Je me suis enlisée dans ce en quoi je voulais le plus être.

Je n’ai pas la solution, je ne pense pas non plus avoir suffisamment de conviction pour arriver à voir les choses autrement.

Mais je sais que si je n’y crois plus je choisi une nouvelle fois la facilité.


Une douce voix me murmure :

« Reste là, pourquoi tu t’agites ? Ou crois tu pouvoir aller ? Tu es sûre que lorsque tu auras franchi la porte tu seras contente de ce que tu auras trouvé de l’autre côté ? »


…Non…Je ne sais pas si ce que je trouverai de l’autre côté me plaira, je ne sais pas non plus si je pourrai me lover une dernière fois en moi-même lorsque j’aurai poussé cette foutue porte.


Je sais juste que c’est oppressant, il faut que je m’accouche.
Je dois renaître une seconde fois, et cette fois ci il faut que ce soit voulu car maintenant j’ai le choix ou plutôt je devrais dire que justement le choix je ne l’ai plus.


« Se révolter ou s'adapter, il n'y a guère d'autre choix dans la vie. »

Gustave Le Bon



Je dois dès à présent travailler à m’extirper de ce nid que j’ai trop cru sans failles.

A tâtons je cherche une issue.

Reverrais-je un jour la vie ?

Rêverais-je d’une nouvelle voie ?


Il me faut éclore avant de faner.

dimanche 20 janvier 2008

~ * - Jigoku Shoujo -* ~



"Une légende urbaine raconte qu'il existe un mystérieux forum, le Jigoku Tsushin (le courrier des enfer), auquel on ne peut accéder qu'à partir de minuit... Il est dit que si vous voulez prendre votre revanche sur quelqu'un, il suffit d'aller écrire son nom là-bas, le lendemain, la "Jigoku Shoujo"(la fille des enfers) viendra emmener votre ennemi en Enfer, à la condition que vous lui confirmiez votre désir de vengeance. Par contre, une fois la revanche effectuée, votre âme sera damnée, et se perdra en Enfer le jour de votre mort... Mais n'est-ce pas le prix à payer lorsqu'il n'y a plus d'espoir ?"



(Source AnimeKa)

mardi 8 janvier 2008

-- Bouheki -- 防壁



J’ai, pendant longtemps, voulu caresser ce rempart.

Que mes doigts en parcourent les moindres contours, qu’ils épient les moindres fêlures.

Croire encore qu’en les décelant je pourrai les combler, feindre cette vérité et à nouveau pouvoir sans craintes conjurer le vide de ces craquelures.

Ne penser à rien et surtout oublier demain.

Je voulais que mes doigts se jouent avec hardiesse de ces plaies parfois béantes et si ça fait mal, tant pis, je suis en vie.


Rire de ce petit vide, de ces petites entailles qui décorent mon âme.

Je pensais que le meilleur moyen d’oublier était d’ignorer, mais comment taire la douleur qui chaque jour pèse un peu plus amèrement en son sein ?

Mais puisque j’ai mal, alors tant pis, je suis en vie.


La peur s’apprivoise rarement, j’ai tenté de la chasser, parfois même, afin de mieux la comprendre je l’ai invitée, hôte de premier ordre j’y ai même mis les formes et lorsqu’elle est repue de moi elle me quitte enfin, elle reviendra je le sais.

Et je suis là, le corps tremblant, les yeux vides et brûlants, les lèvres sèchent et les mains froides.

Souvent j’ai eu envie de crier « Quand…Quand est ce que tu en auras fini avec moi ! »

Rien ne sort, c’est ainsi, et les larmes finissent toujours par couler sur mon visage crispé.

Je voulais croire que le temps dissiperait ces frayeurs, mais il ne faut pas être si confiant, le temps ce moque bien de ce que l’on attend de lui.

Et si ça fait mal, tant pis, je suis en vie.


Mes doigts courent toujours avec arrogance sur les stries de ce mur que j’ai érigé avec opiniâtreté, ils se jouent encore aujourd’hui du vide qu’ils caressent.

Peut être ais je moins peur d’y faire front, peut être ais je envie de les combler vraiment.

Et si j’ai moins mal, tant pis, je suis toujours en vie.