Un peu de rose, un peu de vent, un peu de rêves, un peu d'absence, un peu de vous...un peu de moi.

vendredi 25 janvier 2008

@-Gaikai-@


Il y a très longtemps j’ai fermé mes propres portes, verrouillé toutes les serrures, vérifié que rien ne pourrait rentrer et sortir à sa guise, surtout pas moi.

Rester dans cet endroit clos (mon corps), n’aspirer à rien d’autre que cette oisiveté tiède et confortable (ma graisse).

Je me suis calfeutrée à l’intérieur de moi même afin de mieux me reposer, me protéger de vous, d’eux, de la vie.

Maintenant que j’étouffe je veux m’extraire, j’angoisse devant les cadenas rouillés par le temps et mes larmes.

Je ne veux pas fuir, juste m’épanouir.


Je gratte le bois de ces innombrables portes avec mes ongles, j’enrage de ne pouvoir les défaire. J’ai beau donné de grands coups de pieds, rien ne bouge.
Je sens bien que si je ne me déterre pas de moi bientôt je n’aurais plus la force d’essayer.

Je suis encore jeune mais déjà si lasse.

J’ai creusé mon trou depuis trop longtemps.


Les conséquences je les connaissais, mais peut être aie je été un peu trop fière pour les prendre en compte.
J’ai eu tort de croire que j’aurai encore le temps, finalement, je me suis faite piégé dans mon propre rêve. Une immersion complète dans une bulle d’eau, et me voilà grappillant pitoyablement les quelques dernières ressources d’air qu’il me reste.

La jauge se vide inexorablement.


Je suis pétrifiée devant ma lente agonie, j’ai creusé trop profond, j’ai cassé les poignets, fermé les volets.

Je me suis enlisée dans ce en quoi je voulais le plus être.

Je n’ai pas la solution, je ne pense pas non plus avoir suffisamment de conviction pour arriver à voir les choses autrement.

Mais je sais que si je n’y crois plus je choisi une nouvelle fois la facilité.


Une douce voix me murmure :

« Reste là, pourquoi tu t’agites ? Ou crois tu pouvoir aller ? Tu es sûre que lorsque tu auras franchi la porte tu seras contente de ce que tu auras trouvé de l’autre côté ? »


…Non…Je ne sais pas si ce que je trouverai de l’autre côté me plaira, je ne sais pas non plus si je pourrai me lover une dernière fois en moi-même lorsque j’aurai poussé cette foutue porte.


Je sais juste que c’est oppressant, il faut que je m’accouche.
Je dois renaître une seconde fois, et cette fois ci il faut que ce soit voulu car maintenant j’ai le choix ou plutôt je devrais dire que justement le choix je ne l’ai plus.


« Se révolter ou s'adapter, il n'y a guère d'autre choix dans la vie. »

Gustave Le Bon



Je dois dès à présent travailler à m’extirper de ce nid que j’ai trop cru sans failles.

A tâtons je cherche une issue.

Reverrais-je un jour la vie ?

Rêverais-je d’une nouvelle voie ?


Il me faut éclore avant de faner.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

bien, bien, bien...alors euh...quoi dire...j'ose juste esperer que tu crois a cette naissance autant que je peux croire en toi!
merci encore une fois pour ce texte qui revele ton "toi" et tes pensées!
accouche donc de toi que je ne sois pas une des rares a savoir que tu es un bijoux!ose le montrer aux autres aussi ça sera que du bonheur!

Anonyme a dit…

C'est un beau message d'espoir qui sort du fond coeur. Ecnore une faiblesse que tu confesse et qui est quelque part cachée en chacun de nous. Le style est plein de paradoxes. tu évolues bien ;)