Un peu de rose, un peu de vent, un peu de rêves, un peu d'absence, un peu de vous...un peu de moi.

lundi 13 avril 2009




Elle est allongée sur le côté, le drap remonté jusqu’à son épaule nue. Un drap fin, d’un blanc immaculé qui contraste étrangement avec l’obscurité de la chambre.
Elle a de long cheveux brun qui recouvrent entièrement l’oreiller. Rien ne semble pouvoir la perturber.
Plus loin, on le distingue à peine. Assis sur un fauteuil, au fond de la pièce, il fume une cigarette l’air pensif.

On entend le chant des oiseaux, on peut percevoir la chaleur étouffante d’un été en colère.
Les volets sont clos, un petit rayon de lumière arrive tout de même à transpercer cette obscurité.
Petit à petit nos yeux s’habituent et nous arrivons à percevoir de mieux en mieux les détails qui nous entourent.

En s’avançant vers lui, on s’aperçoit qu’il la regarde, ses gestes sont précis, il a les jambes croisées, le cendrier posé sur l’accoudoir et sa cigarette entre ses doigts fins. La fumée qu’il recrache vient s’enrouler autour du filet de lumière.
Il porte un pantalon noir et une chemise blanche encore ouverte, son torse est imberbe, un pendentif étrange brille à son cou.
Il reste silencieux, certainement pour ne pas la réveiller.

Il y a un tapis par terre, des affaires sont éparpillées dessus négligemment. Ce sont ces vêtement à elle…Une jupe fine blanche, un petit chemisier pourpre, une culotte…

On se doute depuis un moment déjà de ce qui a du se passer dans cette pièce avant notre arrivé, mais sa chemise ouverte, son regard, les affaires au sol nous le confirme.

On se rapproche doucement de la fille au long cheveux. Elle dort paisiblement, ses lèvres sont entrouvertes, ses petites mains pâle cramponnent du vide, son teint est clair, ses cils sont longs. Elle est nue sous ce drap. Elle est comme figée dans un autre monde qui nous est inaccessible.
Sans vraiment en comprendre la raison, une envie indicible nous étreint. On veut la réveiller, la voir doucement se relever, s’assoir et frotter ses yeux tout en s’étirant d’un plaisir commun à celui qui vient de quitter Morphée. Entendre le son de sa voix, la voir planter son regard dans le sien, d’ailleurs, de quelle couleurs sont ses yeux? On ne le sait toujours pas.


Alors on s’imagine la scène, elle s’éveille de son doux sommeil, s’étire, se gratte, râle puis une fois assise, le drap aura glissé et sa peau claire, sa poitrine innocente sera dévoilée. Elle regardera sûrement en direction de la fenêtre se demandant combien de temps elle a dormi puis elle commencera à le chercher, ses yeux glisseront le long des murs pour finalement s’accrocher à lui. Elle aura un sourire évidement, elle sera heureuse qu’il soit là, assis dans ce fauteuil à attendre son réveil.
Comme on ne peut rien faire alors on attend que les choses se passent comme on se l‘imagine. Elle finira bien par ouvrir les yeux.

Finalement, c’est lui qui bouge en premier. Il se lève doucement, le fauteuil craque un peu, un bruit étouffé s’estompe aussitôt. Il pose le cendrier par terre, reboutonne délicatement sa chemise et la remet méticuleusement dans son pantalon. Il enfile ses chaussures…Où peut il bien aller….Elle n’est pas encore réveillée!

Il s’avance vers elle, lui caresse la tête et l’embrasse sur la joue. Elle ne bouge pas. Il se baisse et empoigne quelque chose sous le lit, c’est un bidon…Il y a un liquide brunâtre à l’intérieur.
Il l’ouvre et le fait couler sur le lit, sur ses cheveux…Réveille toi….Que fait il? Pourquoi ne nous entend t’elle pas??…
Il ne montre aucune émotion tout en vidant le bidon de son contenu dans le restant de la pièce. Il est même très appliqué et n’oublie aucun recoin.
Il vient de verser la dernière goutte, le bidon posé à ses pieds, il pousse un soupir de satisfaction. Il ouvre la porte, la regarde une dernière fois puis fouille sa poche, il en sort un paquet de cigarettes, il en flanque une entre ses lèvres, fait craquer une allumette, l’allume se retourne et jette cette dernière au sol.

Sur son paquet de cigarettes on a pu clairement lire « FUMER TUE » ça n’a jamais était aussi vrai qu’à cet instant présent.


5 commentaires:

caro a dit…

ah qd meme...bien, bien, bien, bien, bien...voilà, c'est tout ce que j'ai a dire a propose de ça!scotché!

Lejourseleve a dit…

J'aime beaucoup ce texte, il est "frais" et doux mais on sent comme un malaise, un petit quelque chose qui dès les premiers mots nous intrigue ... En plus la chute avec le FUMER TUE finit en beauté !
Ça fait plaisir que tu te remettes à alimenter ton blog :)

Meigetsu a dit…

Merci merci merci ^^

SAATI N' OUROS a dit…

Ben moi j'ai tout simplement adoré, et j'en veux encore avec plus d envolee lyrique dans les descriptions hhihihih, enfin bon bref j attend le prochain avec impatience..... Allez, allez allez au boulot!!!!!!

PS : Shangri-la vient de sortir et c'est une des sorties importantes des mangas d'avril, le premier épisode est terrible, du kawai, de l humour, de l'originalité.... A suivre donc.

Lejourseleve a dit…

Rhaaaa j'ai beau les relire celui là reste mon préféré !!! Pourtant il est pas très "positif" !