Un peu de rose, un peu de vent, un peu de rêves, un peu d'absence, un peu de vous...un peu de moi.

vendredi 24 septembre 2010

-System failure-




Les choses sont toujours trop compliquées ou trop simples, à croire que la juste mesure ne fait pas partie de ce bas monde.
Les fils pourraient se connecter les uns aux autres, mais non, le nœud est trop dense, trop épais... Il faut alors réessayer jusqu'à trouver la bonne combinaison, si tenté qu'elle puisse exister.


Croire, en ayant simplement cette foi aveugle et se dire que ça ira mieux si l'on continue de s'acharner à se décharner.


Se perdre dans ses illusions à la limite de l'indicible et arriver à s'en convaincre, mais à quel prix?


Permuter dans un sens, puis dans l'autre et se dire que c'est une belle danse tout simplement...Une belle danse...

Se dire qu'on a le temps de penser un peu à soi après tout et faire comme si l'on aimait ça.
Et tout d'un coup, sans vraiment savoir pourquoi on repense à sa mère. L'époque où nous avions peur de ce monstre caché sous le lit, nos pleurs puis ses pas qui raisonnent dans le couloir... La chaleur de son corps contre le notre et ses mains qui caressent notre front. Alors on pouvait s'endormir, rassuré, apaisé.
Aujourd'hui ce moment tendre et obsolète ne réconforte plus la personne que nous sommes devenus.
La peur est là, bien là... Cachée à l'abri de notre être, prête à surgir sans être invitée. Elle aime faire de l'improvisation.

Et cette sieste que j'aimerais tant faire, quand est ce que je pourrais m'étendre?

Les coups de marteaux qui sculptent nos crânes ne sont là que pour nous empêcher d'atteindre nos idéaux, sinon à quoi bon souffrir utilement?

Je t'aurais bien pris la main si tu avais décidé de ma la tendre, mais j'ai un peu trop attendu sans jamais voir l'ombre d'une phalange... Belle ironie, non?
Il est dit qu'en se "consommant" nous n'avons nul autre échappatoire que de nous "consumer". Rien ne m'a semblé aussi limpide je dois bien l'admettre.

Sommes nous là par hasard ou par erreur? Qui peut bien le dire? Outre le scientifique ou le fanatique...J'ai mon idée sur la question, pas vous?

Et si je noircis la page avec toutes ces conneries de pseudo philosophe à la con, qu'est ce que ça m'apporte? Une vague porte de sortie pour fuir ma folie?
Des sornettes, des inepties et surtout des utopies, c'est cela qui me pousse à "gratter le papier".
Parce que même si je ne suis pas connecter au monde réel, celui que vous avez mis tant de hargne à façonner, je ne peux que constater avec un goût amer que je vis quand même sur ce dernier. Avec vous, plutôt sans vous... à choisir, mais le choix, vous le savez bien... Personne ne l'a.
Alors je vous observe, vous vous agitez, vous vous fardez, vous vous pressez, de temps à autre vous vous aimez mais bien souvent vous vous détestez.

Parfois je rie, souvent j'en pleure.


Alors je regarde mon chat endormi sur le canapé, la patte étendue dans le vide, une prestance de Titan et je me dis que la raison c'est vraiment pour les cons!

Je vous méprise autant que je me hais, car en vous regardant dans l'obscurité bien souvent c'est moi que je vois. Un reflet de tout ce que je conjure m'est alors offert à contempler. Abjecte vérité!

J'ai peur que tout ce que je décide d'entreprendre me rapproche inexorablement de vous. Que ferais je alors lorsque je serais si près de vous que je pourrais presque vous toucher?

Et voilà, mon chat vient de s'enfuir, avide d'espace il s'est glissé au dehors, comme un amant se glisse dans le lit de sa promise.



1 commentaire:

B.B. a dit…

...ta lucidité ultra sensible te fait douter et souffrir; je te souhaite de te déployer corps et âme et d'exploser les règles qu'on prétend nous imposer. La seule règle valable ici bas, c'est d'être vivant et d'arpenter le chemin avec dignité. Bravo pour tes écrits...

B.