Un peu de rose, un peu de vent, un peu de rêves, un peu d'absence, un peu de vous...un peu de moi.

mercredi 9 juillet 2008

* Itsumademo *




Je suis une obsessionnelle c’est vrai.

Je me laisse dévorer complètement dès lors que j’ouvre un peu trop mes bras, le ventre noué, à la limite de la folie parfois même. Ce gouffre que je me plais souvent à contempler d’un peu trop près.

Je n’arrive pas à me défaire de cette enclume qui martèle mon corps tout entier. La douleur n’est pas que désagréable, on s’y habitue peut être un peu trop facilement lorsque le choix ne nous est pas donné.

Pourquoi je ne peux pas mettre certaines choses de côté, juste pour me reposer… un peu ?

L’idée de devoir laisser à mes pieds toutes ces choses me pétrifie.

Se lever en y pensant, regarder sa propre peau en voyant la sienne s’y refléter, caresser ses lèvres en pensant aux siennes, regarder le ciel, amusée, que se soit le même sous nos deux têtes.

Finalement, n’être plus qu’un « corps-sac »…porter quelqu’un d’autre à l’intérieur de soi même, être tellement petite pour lui laisser le plus de place possible. Qu’il m’emplisse, que je m’épuise. Pour le meilleur et surtout le pire.

Je grandis avec mes vieux rêves, je me traîne mon baluchon qui dégueule d’illusions, de désillusions. Et alors ?


Je suis une obsessionnelle, c’est vrai… J’ai ouvert une boîte que j’aurai dû laisser fermer.

Jouer c’est souvent perdre, le bout de mes doigts me brûle encore.

J’ai un peu trop vécue ma vie cette fois ci, à défaut de trop souvent la rêver, j’aurai mieux fait de ne pas me réveiller.

Ma main se tend, mais il n’y a que le vent pour la caresser. Il est le vent, insaisissable, présent et invisible à la fois.

Je ne t’attraperai pas je le sais bien, mais jusqu’à ce que je n’en puisse plus, ma main restera tendue.




6 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu nous dévoile encore un petit bout de toi à travers tes souffrances et tes envies. C'est très beau.

SAATI N' OUROS a dit…

Il existe un lieu, terrible, pour nous les rêveurs, où, pris dans les filets de la lune entre les deux tours, à l'image même de la dix-septième arcane, des jours sereins coulent dans la béatitude de cette douce lumière artificielle à contrario d'un astre si usité, trop lumineux, volumineux, qui serait apte à bruler le dernier bastion d'une bulle si fragile, terrifiée à l'idée de voler sans ailes, seule, avec juste pour aide d'une brise légère. Va, et si tu tombes, relève toi, même si tu as mal.

Unknown a dit…

Et ainsi flotte la main qui sent l'air, celui qui s'engouffre entre les doigts, qui caresser ces phalanges qu'on laisse s'épuiser au gré du vent, et que la fraîcheur du temps, comme celle du mouvement, les pétrifie. Mais, même ainsi, même la main décharnée, usée par l'attente de ce que l'on n'espère plus, elle persistera, mollement, mais ivre de désir, de flotter, dans l'air.

D a dit…

Cours, veine promptitude, vaine hâte, et que courent les vains regrets. Nul pareil assortiment ne devrait tarir la soif du poète, celle qui le maintient en suspens, dans un désir présent des plus inimaginables, dans une absence de remords et de vindicte des plus impopulaires, ainsi naît le poète, dans la pure délicatesse d'un abandon de soi, aux plaisirs épicuriens dont ne découlent aucune honte, ni aucun mauvais souvenir, car tout est acte, tout est pensée, et tout acte et pensée ne se vit que sur l'instant..

D a dit…

"J'aime penser que la lune est là même si je ne la regarde pas."

Albert Einstein

Anonyme a dit…

pour faire bien plus simple, continue a tendre la main tant que tu y crois!mais n'oublie pas qu'il n'y a pas de hasard, simplement des apprentissages si il ne saisit jamais cette main tendu c'est peut etre parce que ce n'est pas a lui de la saisir...
tend ta main tant que tu en as la force le jour ou tu ne pourra plus je te tendrai mes bras...