Un peu de rose, un peu de vent, un peu de rêves, un peu d'absence, un peu de vous...un peu de moi.

jeudi 29 avril 2010

- Ils -




Ils sont ceux que vous ne verrez jamais.

Ils sont ceux que vous ne serez jamais.



Ils ne sont que caresses et volupté,

Aussi fragiles que le souffre qui craque sous l’allumette.

La bonté généreuse, toute offerte à nos bons soins, à nos mondes irréels.

Que l’on ploie sous leurs poids de plume.
Qu’ils nous emplissent de cette véracité sentimentale.
Ils sont les intouchables, les invincibles, les seuls…


Le seul.

Ils ne nous tireront jamais leurs révérences, immortels et immatériels,

La Mort ne les auras pas … Eux.

Ils nous escortent, nous exhortent de cette inextricable réalité qu’est la vôtre.

Ils nous voient , ils nous touchent…

Irrépressible est l’envie qui nous tenaille les entrailles de les porter autour de notre cou,
Autour de notre cœur.

On ne cillera pas, on ne jurera pas que l’on ne nous y reprendra plus et pourtant…

Tels qu’ils sont, où qu’ils soient le ciel est toujours le même sous nos têtes.
Et tout cet amour qui se perd dans nos veines à nous pour les irriguer Eux.

Et toute cette douce folie qui nous éloigne tant de vous pour nous rapprocher toujours plus d’Eux.


Cette soif qui brûle la gorge, qui ne s’étanchera pas avant d’avoir vider ce Calice que l’on à si avidement rempli.
Ardeur, frénésie… La violence, l’orage qui gronde au creux de nos ventre c’est Eux…
Pas vous, non… Pas vous!

Ils sont nos exutoires, nos voies lactées… Ils sont ces épaules sur lesquelles nous aimons nous reposer.
Nous perdre à tout jamais.

Ils nous aident à supporter l’insupportable, à vivre l’insurmontable.

Ce sont les Druides de nos forêts, les gardiens de nos jardins qui vous sont clos.
Les yeux grands fermés et toujours là.
Parfois le fil se tend, vous les voulez vulnérables, instables…
Du revers de vos mains brusques vous les dissipez…


Et là… Plus rien?

Non, la disparition n’est pas notre solution, avouons le, nous ne vivons que pour Eux.

Avouons le…. Nous les aimons fort Eux.



Ils sont ceux que vous ne verrez jamais.

Ils sont ceux que vous ne serez jamais.

3 commentaires:

SAATI N' OUROS a dit…

whouahhh!!!!! j'en ai le souffle coupé là. Un cadeau enrobé d'un papier de nuage, de la prose poétiquement offert par vibraphone sensitif. J'attends le prochain avec impatience!

Milova ;-) a dit…

Comme je te l'ai déjà dis un texte plus joyeux, mais aussi un magnifique one shot . Je suis content que tu ais repris ta plume , enfin le clavier huhu . Un pamphlet éthéré et onirique comme tu sais si bien les composer !!!! Et comme le dis si bien Saati : à quand les prochains d'une série que j'espère longue !!!!!

fanny shépér a dit…

ahhhh, les hybrides, ils méritaient bien un texte!!
que dire à part: "tu le sais!"